Contrechamp

Sécurité aussi pour les femmes

Les Femmes Protestantes en Suisse (FPS), en collaboration avec d’autres organisations féminines et de larges milieux d’Eglise, s’engagent dans la lutte des votations pour un oui à l’initiative pour la protection face à la violence des armes.
En voici les raisons: En 1997, la Suisse a ratifié la CEDAW (Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes). Ainsi elle s’engage à prendre des mesures concrètes contre la discrimination des femmes. La violence envers les femmes, en particulier la violence domestique, s’exerce dans un cadre de discrimination spécifique de genre et la renforce.
Réduire la violence envers les femmes devient alors une obligation. La protection face à la violence des armes et des mesures contre l’emploi abusif des armes sont des moyens pour répondre à cette obligation.

La possession d’armes n’est pas neutre du point de vue genre. Elle reflète des comportements de puissance et ainsi des comportements de genre, elle a un effet différent sur les femmes et sur les hommes et reproduit des représentations de genres.

Selon les statistiques de l’aide aux victimes, 3/4 des personnes qui s’adressent à l’aide aux victimes sont des femmes. En 2007, il s’agissait de 22 000 femmes. N’y sont comptabilisées que les victimes qui ont le courage de sortir de l’ombre. Entre 2000 et 2004, il y avait au minimum 250 femmes victimes d’une tentative ou d’un meurtre effectué par leur partenaire ou ex partenaire. A ce sujet aussi, il y a des chiffres non connus.

Les voix critiques qui s’élèvent contre l’initiative se concentrent la plupart du temps exclusivement sur des cas effectifs de violence armée et occultent les formes latentes et structurelles de violence. Chaque arme a – en tant qu’arme – un potentiel de menace propre. C’est une impulsion irréfléchie de limiter la violence des armes aux délits commis avec des armes. Il s’agit aussi de violence, lorsqu’une personne menace une autre personne avec une arme ou si la personne doit s’attendre au fait d’être menacée («alors je vais chercher le fusil»). La violence est aussi exercée lorsqu’une personne menace une autre personne de tourner l’arme contre elle-même ou que l’autre personne doit s’attendre au fait d’y être confrontée.

Pour les FPS, l’initiative populaire «Pour la protection face à la violence des armes» présente un instrument équilibré, raisonnable et réaliste pour une meilleure protection face à la violence des armes.

FEMMES PROTESTANTES EN SUISSE (FPS)

Opinions Contrechamp Fps

Connexion