Plus aucune raison de conserver des armes d’ordonnance à domicile
«Les policiers connaissent le danger potentiel que représentent les quelques 2,3 millions d’armes en mains privées. La diminution du nombre d’armes dans les ménages est un facteur important de lutte contre la violence à domicile. Même si la Suisse constitue un cas particulier, il n’existe plus aucune raison valable de conserver des armes d’ordonnance à domicile. Le Département fédéral de la Défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) admet de son côté que la menace militaire est quasi nulle depuis la fin de la guerre froide. Le dépôt de ces armes dans les arsenaux de l’armée est un moyen de prévention efficace contre des actes passionnels et des suicides. D’autre part, la police dépend de moyens de travail adéquats. Un registre central représente un outil indispensable pour lutter contre la violence des armes. Les registres cantonaux existant doivent être placés sur réseau afin de les rendre compatibles au niveau d’enquêtes nationales et internationales.»
JEAN-PIERRE MONTI
M. Monti s’exprime en tant que membre du comité de l’initiative pour la protection face à la violence des armes. Il est par ailleurs président de l’Association du personnel de la police judiciaire fédérale (Apfedpol).