Contrechamp

Une perspective féministe dans le monde syndical

En tant que militantes féministes et syndicales, nous participons à la manifestation du 13 mars et revendiquons:

– Le partage du temps de travail, domestique et rémunéré.
Les femmes effectuent souvent une double journée de travail, ou réduisent leur taux d’activité pour assumer, gratuitement, les tâches domestiques et de soins, et sont alors pénalisées dans le monde salarié. Nous voyons dans la réduction généralisée et radicale du temps de travail, sans diminution de salaire, une solution possible à ces inégalités.
– Le développement du service public, notamment l’accueil de l’enfance.
L’affaiblissement des services publics touche doublement les femmes: en tant que salariées d’un secteur fortement féminisé, mais aussi parce que ce sont elles qui assument le plus souvent des tâches qui devraient relever du service public, telles que les soins aux personnes âgées, malades, ou aux enfants.
– La hausse des bas salaires, pour l’égalité salariale.
La dernière enquête sur les salaires a révélé que l’écart moyen entre les salaires féminins et masculins s’est accru passant de 18,9% à 19,3%. Ces chiffres parlent d’eux-mêmes, et nous pensons que l’égalité passe en priorité par la hausse des bas salaires. La crise ne doit pas être prétexte à imposer des reculs, dans un domaine où l’on avance déjà au rythme de l’escargot!
– Des assurances sociales fortes et non discriminantes.
Celles-ci sont les garantes de l’autonomie économique des femmes, et c’est pourquoi nous sommes fermement opposées au projet de 11e révision de l’AVS discuté actuellement au Parlement. Celui-ci prévoit d’augmenter l’âge de la retraite des femmes à 65 ans et remet en cause l’indexation au coût de la vie des rentes AVS, dont les femmes dépendent davantage que les hommes, leur 2e pilier étant souvent faible, voire inexistant.

COMMISSION FEMMES, SSP-VAUD

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