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Il y a mieux à faire

Charles Steiger remet en question l’utilité d’un contournement routier au sud de Perly.
Mobilité

Projetée il y a plus de vingt ans dans le cadre du projet d’agglomération franco-valdo genevois (Grand Genève), le tram 15 Genève-Saint-Julien ne nécessite plus, en 2024, la construction d’un contournement routier de Perly.

Le contournement sud de Perly indique que la route de Saint-Julien resterait une pénétrante importante pour le trafic dans le canton. C’est une conception du XXe siècle. Elle s’oppose au plan cantonal «Mobilité 2030». Celui-ci, adopté en 2013, vise à réduire le trafic automobile de 40% à l’horizon 2050.

La cohabitation du tram et d’un trafic local est tout à fait possible sur la route de Saint-Julien. En effet, à Perly l’espace disponible est de 18 mètres au passage le plus étroit.

Le fameux goulet de Chêne-Bougeries mesure 14 mètres, sans entraver gravement le passage du tram et des voitures. Le tram 12 y est prioritaire car le trafic automobile dispose d’une solution de rechange adaptée: l’autoroute blanche.

A Perly, l’autoroute A1 joue ou devrait jouer le même rôle. S’il faut investir des millions dans cette partie du canton, dépensons-les pour agrandir la plate-forme douanière de Bardonnex, dont les bouchons sont hélas connus dans toute la Suisse et au-delà.

Un contournement au sud de Perly coûterait au bas mot une centaine de millions de francs. Ce ruban de bitume supprimerait aussi, pour toujours et sans raison, trois précieux hectares de bonnes terres agricoles. Ce projet, qui pouvait encore se concevoir au début des années 2000, n’est plus acceptable aujourd’hui. L’Etat de Genève doit impérativement revoir sa copie. Et vite!

Charles Steiger,
architecte, Landecy

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