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Une loi déjà très stricte

Pierre Spierer explique pourquoi il se prononcera contre l’initiative «Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine».
Votation

Depuis 1900, l’espérance de vie en Suisse est passée de 50 ans à 85 ans. Le développement continu des vaccins, des antibiotiques, des médicaments et de la chirurgie grâce à l’expérimentation animale et humaine a été décisif. La variole et la poliomyélite, le diabète, la maladie de Carré chez le chien, le typhus du chat sont quelques exemples des nombreuses maladies souvent mortelles qui sont maintenant éradiquées ou contrôlables. Oui, la morale nous engage à bien traiter les animaux. Oui la santé de nos enfants et aînés, et celle de nos animaux, nous importe.

La Suisse répond à ce dilemme éthique avec un contrôle par la loi des plus stricts au monde. Pour obtenir une autorisation, les scientifiques doivent démontrer qu’ils réduisent au maximum le nombre d’animaux, qu’ils limitent au maximum l’inconfort, et qu’ils remplacent l’expérimentation animale chaque fois que c’est possible. L’initiative priverait les humains et les animaux de tout nouveau traitement, par exemple l’immunothérapie pour soigner des cancers, ou contre les nouveaux virus. Elle nous priverait des anciens quand ils sont améliorés, et donc testés. En accord avec tous les partis politiques, et la Société protectrice des animaux (SPA), qui jugent cette initiative extrême, votons non le 13 février.

Pierre Spierer,
biologiste, Genève

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