On nous écrit

Et l’Érythrée?

Marie Allenbach regrette l’absence de l’Erythrée dans le  supplément consacré à l’esclavage.
Esclavage

J’ai parcouru L’Atlas des esclavages que vous avez publié en supplément de l’édition quotidienne du Courrier, et j’ai été grandement surprise de constater que l’Erythrée n’ait pas été mentionnée comme pays pratiquant encore l’esclavage aujourd’hui. Peut-être que j’y suis particulièrement sensible du fait que beaucoup de réfugiés ou requérants d’asile suisses sont originaires d’Erythrée.

C’est un pays dans lequel le service militaire est obligatoire pour les hommes, sans limite de durée! Ce qui signifie qu’un jeune homme de 20 ans peut être mobilisé jusqu’à 30… Ça répond exactement à la définition de l’esclavage, et il faut le faire savoir haut et fort en Suisse, où on a récemment décrété que la désertion des jeunes hommes érythréens n’est pas un motif suffisant pour leur accorder l’asile. La proportion de migrants mineurs non accompagnés originaires d’Erythrée a fortement diminué mais ça ne signifie pas qu’ils ne sont plus esclaves! Ça veut dire que la Suisse a totalement vidé de sens la notion de droit d’asile, au mépris de tous les droits humains.

Marie Allenbach,
Moudon (VD)

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