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Pensées sanitairement correctes

Jean-Daniel Maendly voit dans l’extension des mesures sanitaires un recul de la démocratie.
Pandémie

Depuis le début de l’année 2020, rares sont les jours où la crise sanitaire n’a pas été traitée par les médias traditionnels ne citant que les avis de «spécialistes», en créant un vrai climat anxiogène. Les pharmas n’ont même pas besoin d’intervenir tant leurs intérêts sont défendus par les politiques. Les avis issus d’une autre approche sont simplement ignorés quand ils ne sont pas stigmatisés. C’est tout juste si ces diffuseurs de mauvaises nouvelles évoquent les dégâts collatéraux des mesures sanitaires imposées à la population. Les aspects psychologiques (dépressions, mal-être et suicides) découlant de ces contraintes sont ignorés. Pourquoi des vues autres que celles de la médecine dominante ne sont pas relayées par les médias ? Pourquoi parle-t-on si peu de la discrimination qui, si elle n’est pas officielle n’en est pas moins une réalité et une cause profonde de division des familles et de la société en général.

La décision de l’Autriche, et d’autres pays qui vont suivre, d’obliger le vaccin est une forme d’autoritarisme. En démocratie, de telles mesures sont injustifiables. Est-ce que les adeptes de l’obligation vaccinale ont essayé de comprendre les motivations des opposants? Ou ont-ils jugé que comme ils sont vaccinés, les autres doivent le faire également? Si l’on considère toutes les contraintes et privations auxquelles doivent se soumettre les réfractaires au vaccin, on constate que ce n’est certainement pas par confort ou par égoïsme qu’ils refusent de s’y soumettre.

Je suis consterné par la vie que l’on inflige à nos jeunes et à nos enfants, le climat anxiogène qui domine les informations est une vraie source d’angoisse pour eux. Nos autorités veulent masquer les enfants dès 8 ans dans les écoles. Quelle monstruosité, quoi de pire pour ces enfants que de les tenir pour responsables de la propagation de ce virus?

Essayons de relativiser; la plupart des décès sont le fait de complications pour les personnes «à risques», on nous l’a assez répété. Alors oui, protégeons-les, mais arrêtons de culpabiliser celles et ceux qui, pour des raisons souvent justifiées et louables, y ont renoncé. Il suffit pour s’en convaincre, d’observer la réalité du terrain en ce qui concerne la soi-disant liberté vaccinale chez nous. Est-ce que tous les partisans du «oui» à la récente loi Covid ont imaginé le quotidien de dizaine de milliers de Suisses qui doivent se faire tester, maintenant tous les jours, pour avoir simplement le droit de travailler?

Des décisions du Conseil fédéral jusqu’aux réalités du terrain, c’est une cascade de mesures qui sont imposées sans discernement réel. Ces mesures autoritaires aboutissent à des inégalités de traitement entre les citoyen·nes de notre pays. La guerre (!) est déclarée aux non-vaccinés considérés comme des pestiférés par certains. De quoi donc tous ces vaccinés ont-ils peur, puis qu’ils sont protégés?

J’entends les arguments officiels; ne pas surcharger les hôpitaux. Les autorités nous disent que la couverture des vaccins s’estompe après 5 à 6 mois, d’où la nécessité de faire des rappels. Elles sont beaucoup plus discrètes sur la diminution de la protection de la transmission qui est de 30 à 50% inférieure après le même délai. Alors pourquoi imputer les nouveaux cas aux personnes non vaccinées qui, souvent, sont beaucoup plus précautionneuses que celles qui se sentent protégées? La proportion des vaccinés contagieux est aussi importante dans la transmission de la maladie que celle des non-vaccinés. Bref, si toutes les informations dont on nous abreuve en permanence étaient vraiment objectives, il n’y aurait pas ce climat de suspicion au sein de la société actuelle.

L’intérêt collectif doit primer sur les intérêts individuels mais on empêche les populations défavorisées de se protéger; pire, on les accuse d’être à l’origine des nouveaux variants. Quelle hypocrisie, quelle honte d’appartenir à un pays qui considère que les bénéfices des pharmas doivent l’emporter sur la vie humaine. Comment justifier de telles mesures et (presque) ignorer les ravages dûs à la faim dans le monde et au dérèglement climatique? Répondre à ces questions permettrait de redonner un peu de crédit aux réfractaires des informations «officielles» qui vont parfois chercher des réponses ailleurs.

Jean-Daniel Maendly,
Genève.

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