J’ai eu un énorme plaisir à lire les déclarations de notre grande argentière, Nathalie Fontanet, sur l’accord fiscal conclu par les grandes puissances du G7. En effet, quelle ne fut pas ma surprise de lire qu’elle reprend à son compte les déclarations que les syndicats avaient faites lors de la campagne sur la RFFA en 2019. Lors des discussions sur le taux à adopter pour la RFFA à Genève, les syndicats avaient expliqué et défendu un taux à 16%, plus juste et permettant de récolter suffisamment de taxes pour assurer un service public et des prestations à la ­population de qualité.
Nous avions dit également que les multinationales ne venaient ou ne restaient pas à Genève uniquement pour la fiscalité mais que la qualité des services publics offerts par Genève (formation, santé, sécurité, administration) ainsi que la qualité de sa main d’œuvre étaient tout aussi, si ce n’est plus, ­importantes.

Ainsi lorsque je lis «La qualité de la formation, des infrastructures ou encore des soins joue en notre faveur. A ce titre, la bonne gestion par la Suisse de la pandémie a été reconnue à un niveau quasiment mondial. La population a pu bénéficier d’une certaine liberté, contrairement à d’autres pays», je me demande bien grâce à qui, principalement, cela a-t-il été possible…Ainsi, je me réjouis que les grands projets du Conseil d’Etat comme G’Evolue (nouveau système d’évaluation et de rémunération à l’Etat) et la refonte de la loi sur le personnel de l’administration cantonale (LPAC) (qui sont deux projets qui ne vont pas dans le bon sens pour les fonctionnaires ni pour les prestations à la population) soient ainsi réalisés en prenant enfin en compte ce «nouveau» besoin de services publics en suffisance et de qualité. Merci donc, Mme Fontanet, de vous aligner sur les évidences formulées par les syndicats depuis de nombreuses années.

Marc Simeth,
ex-président du Cartel intersyndical, SIT, Lutte socialiste