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Des fréquences qui ne sont plus d’actualité

Jean-François Bouvier souhaite qu’une réflexion soit menée au sujet des nuisances provoquées par l’Aéroport international de Genève.
Transport aérien

La question de notre aéroport urbain et de sa lente reprise d’activité doit être maintenant plus que jamais, analysée sous l’angle des nuisances sonores et de pollution qu’il génère. Réduire le débat à une simple question économique ou de stratégie de telle ou telle compagnie pour retrouver les fréquences prévues d’un vol toutes les 90 secondes n’est plus d’actualité.

Qui peut souhaiter revoir toute la circulation du Grand-Saconnex, de Vernier et Meyrin bloquée par des milliers de voitures se rendant à l’aéroport avec ce que cela engendre en termes de pollution de l’air? Qui peut souhaiter réentendre le bruit assourdissant des avions de 6h à 23h30? Aller à Kloten en train, pour ensuite partir vers d’autres continents ou pour se rendre à son travail à Zürich, découle du bon sens élémentaire.

L’impact environnemental des «voyages» d’un week-end vers les capitales européennes (70% des passagers selon l’aéroport) est catastrophique et doit impérativement diminuer. On ne peut pas vouloir préserver notre environnement du lundi au vendredi et augmenter sa dégradation les samedis et dimanches. Personne n’échappe aux conséquences du réchauffement ­climatique.

Le Conseil d’Etat doit réellement réfléchir à l’après «période de croissance effrénée des nuisances de l’aéroport», précisément à l’heure où il sort un plan d’attaque contre le bruit, routier! En acceptant à une très forte majorité l’IN 163, la population genevoise a clairement indiqué qu’elle attendait et exigeait maintenant de nos autorités une diminution massive du bruit et de la pollution générés par notre aéroport urbain.

Jean-François Bouvier, Vernier (GE)

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