Genève

Une rentrée scolaire compliquée

A Genève, que ce soit en crèche, à l’école ou au parascolaire, des plans de protection indiquent au personnel les mesures à prendre. Des plans susceptibles d’évoluer à tout moment en fonction de la situation.
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KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi
École

La première rentrée de Christina Kitsos, en tant que magistrate chargée de la Cohésion sociale en Ville de Genève, s’est faite sous le signe du Covid-19. Que ce soit en crèche, à l’école ou au parascolaire, des plans de protection indiquent au personnel les mesures à prendre (distanciation, port du masque, lavage des mains, nettoyage et aération des locaux, etc.). Des plans susceptibles d’évoluer à tout moment en fonction de la situation, a rappelé l’élue socialiste, ce lundi, à l’occasion d’une conférence de presse.

L’incertitude, les clubs sportifs et associations utilisant des locaux scolaires la vivent également. La reprise de leurs activités, stoppées à la mi-mars, a été reportée… à une date ultérieure, a appris Le Courrier. La faute au canton, selon Isabelle Widmer, cheffe du Service des écoles et institutions pour l’enfance de la Ville de Genève. «Pour l’heure, les instructions du canton ne sont pas claires, celui-ci n’a pas finalisé ses propres procédures. L’objectif est de rouvrir après le Jeûne genevois (à partir du lundi 14 septembre, ndlr).» Les associations doivent avoir des plans de protection et garantir le traçage de tous leurs usagers. En revanche, la mise à disposition de salles scolaires pour les habitants ne reprendra pas dans l’immédiat.

Des effectifs en nette augmentation

Les effectifs sont en nette augmentation, tant à l’école qu’au parascolaire. Ce dernier devrait retrouver une fréquentation similaire à celle d’avant l’épidémie – elle était encore en baisse de 20% en juin – avec 25 000 enfants inscrits à travers le canton, soit 75% des élèves du primaire. En Ville, de nouveaux réfectoires accueillent les enfants, par exemple à Pâquis-Centre et à l’école de l’Europe (+100 places chacune).

Tout l’enjeu sera de faire coïncider les élèves supplémentaires et le respect des normes sanitaires. Certains points restent en suspens, comme le fait de pouvoir, pour les animatrices et animateurs du parascolaire, manger à table avec les enfants. «Chaque responsable de secteur devra évaluer la situation en fonction du nombre d’enfants et de la taille du restaurant scolaire», relève Nicolas Diserens, directeur du GIAP (Groupement intercommunal pour l’accueil parascolaire).

Du côté des crèches, 1400 familles n’ont pas obtenu de place pour leur progéniture. Le taux de couverture moyenne est de 83%, a rappelé Pascale Lecuyer-Gautier, cheffe du Service de la petite enfance.

Pour l’avenir, Christina Kitsos entend travailler à l’amélioration des conditions d’accueil des enfants au parascolaire. On se rappelle l’étude de la Haute Ecole pédagogique vaudoise. Elle avait mis en exergue le bruit et le stress ressentis par les enfants lors de leur pause de midi (notre édition du 22 mai 2019). Le bilan écologique des repas est également à l’enquête. De même que l’extension de l’accès aux personnes sans statut légal de l’allocation rentrée, dont le nombre de bénéficiaires est d’ailleurs en nette augmentation cette année – +40%, selon les chiffres de Philipp Schroft, chef du Service social – en lien avec la modification des conditions d’octroi des subsides d’assurance-maladie.

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