Vaud

Davantage de tests rapides à l’école

Des classes entières seront testées au Covid-19 dès deux élèves positifs, dans les degrés primaires aussi.
Davantage de tests rapides à l’école
La conseillère d'Etat vaudoise Cesla Amarelle, à gauche, et Eric Masserey, à droite, médecin cantonal adjoint vaudois parlent, lors d'une conférence de presse, de la stratégie de gestion de l'épidémie pour les écoles et les lieux de formation vaudois, mardi 26 janvier 2021 à Lausanne. KEYSTONE/Laurent Gillieron
Covid-19

Pas de «tests massifs» dans les écoles, le canton se veut rassurant. Mais il resserre les critères de dépistages collectifs, qui auront dorénavant aussi lieu à l’école primaire. A partir de deux élèves positifs sur une période de cinq jours, toute la classe sera testée. La jauge pour un dépistage collectif tombe à un seul cas découvert dans une classe s’il s’agit du variant britannique, plus contagieux. «Les cas de contamination à l’école sont moins hauts que lors du pic de la deuxième vague. Mais nous devons nous montrer plus vigilants. L’avenir est devenu plus difficile à anticiper», a souligné la conseillère d’Etat Cesla Amarelle en conférence de presse. La socialiste a rappelé que la fermeture des lieux de formation ne se fera qu’en «ultime recours».

«Nous avons décidé de documenter la situation de manière détaillée», a expliqué le médecin cantonal adjoint, Eric Masserey. Le choix s’est porté sur des tests rapides. Ceux-ci ne permettront pas de détecter directement le variant britannique. Dans les classes primaires, les élèves seront soumis à un test salivaire, moins envahissant.

«Nos équipes sont prêtes. Il restera la question de l’obtention de l’accord des parents et des enfants, les tests n’étant pas obligatoires», a poursuivi Eric Masserey. Selon le nombre de cas découverts, la nécessité d’une mise en quarantaine d’une classe ou d’un établissement sera déterminée sur le moment par les autorités sanitaires. «Aucune mesure forte ne sera prise dans la précipitation», a déclaré Cesla Amarelle. Des fermetures touchant plusieurs classes ou un établissement entier prendraient 24h à 48h pour entrer en force.

Pas de vaccination prioritaire pour les enseignants

Les autorités sont revenues sur le cas de Mézières où sept classes de 11e ont été testées après la découverte de plusieurs cas positifs, comme l’a révélé 20 Minutes. Le dépistage a mis seulement quatre nouveaux cas à jour sur 76 élèves testés, excluant un cluster. «Ces tests ont déclenché beaucoup d’inquiétude. Ils ont eu un impact sur les conditions d’apprentissage des élèves. Nous avançons donc avec prudence et avec des mesures proportionnées», a déclaré Cesla Amarelle. La conseillère d’Etat a réaffirmé son objectif de ne pas opposer les objectifs sanitaires aux objectifs d’éducation. Le médecin cantonal adjoint a pour sa part répété, courbes à l’appui, que les jeunes ne sont pas les plus grands contributeurs de l’épidémie. Des «tests massifs», qui concerneraient par exemple tous les élèves chaque semaine, n’ont selon lui pas de sens dans la situation actuelle.

Depuis la rentrée scolaire d’août, 569 élèves de primaires ont été testés positifs (0,9%). Ce taux monte à 4,3% dans le secondaire et à 8,1% pour le postobligatoire. Pour éviter les inquiétudes, le canton se veut plus transparent. Il publie désormais le nombre d’élèves et d’enseignants testés positifs chaque semaine (vd.ch/coronavirus-enseignement). «Les enseignants n’ont toutefois pas l’obligation de s’annoncer comme malades du Covid», a précisé Eric Masserey. La semaine dernière, treize enseignants sont annoncés positifs pour l’école obligatoire et six pour le post-obligatoire. «Ces chiffres varient peu», a assuré Cesla Amarelle. L’office du médecin cantonal ne juge pas que leur exposition quotidienne à un grand nombre d’élèves justifie de leur proposer une vaccination prioritaire. «L’école n’est pas un coupe-gorge épidémiologique. Les conditions de travail doivent permettre une protection suffisante et les plus vulnérables peuvent se faire vacciner en priorité, comme pour le reste de la population», a souligné le médecin cantonal.

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