Nous venons d’apprendre qu’EasyJet a sollicité le Conseil fédéral pour obtenir une aide publique en raison de la crise du coronavirus. Or son directeur et fondateur, Stélios Haji-Ioannou, a ponctionné EasyJet d’un dividende de 45 millions en mars 2020 (Le Monde du 31 mars). Il serait donc scandaleux que le Conseil fédéral aide cette compagnie. Les autorités allemandes ont exclu un soutien pour les entreprises qui versent des dividendes, attitude que n’a malheureusement pas annoncé le Conseil fédéral.

De toute façon, EasyJet est le genre d’entreprise qui doit disparaître à l’avenir. Son modèle d’affaires, fondé sur la surexploitation de ses salariés et bénéficiant de l’inacceptable non-taxation du carburant utilisé, permet d’offrir des voyages à prix cassés qui génèrent des déplacements polluants et qui devraient de nos jours être effectués en train en raison du réchauffement climatique.

Cessons donc de voyager avec EasyJet.

Jean-Bernard Waeber,
Genève