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Et la campagne?

Anne-Marie Deléaval complète un de nos éditoriaux.
Réaction

Dans son éditorial du 21 janvier 2020 «Ne pas museler l’impôt pour les chiens», M. Rachad Armanios a écrit: «…ils (les chiens) suscitent des désagréments, des tensions: déjections laissées sur les trottoirs, etc…».

Parlez-vous seulement de la ville? Il faut rajouter pour la campagne: déjections laissées sur les bords des chemins et routes de campagne, au pied des maisons bordant ces chemins et routes, déjections dans les champs de céréales, dans les prairies destinées au fourrage, divagation des chiens dans les champs.

Certains propriétaires se promènent et laissent aussi divaguer leur(s) chien(s) dans les zones de compensation destinées à la faune sauvage sous le prétexte qu’il faut bien que leur(s) toutou(s) s’ébatte(nt)… Pour rappel: les agriculteurs ont cédé 7% de leurs terres pour créer ces zones qu’ils doivent entretenir pour la faune et non pour les canidés et leurs propriétaires. Des panneaux explicatifs sont posés, vite arrachés et parfois même jetés dans les bois à proximité.

Que penser alors de la responsabilité des détenteurs de chiens (pas tous certes) vis-à-vis de la préservation de la nature, du travail des agriculteurs, des cantonniers? Estimeraient-ils la campagne comme une poubelle à ciel ouvert et le travail des gens concernés comme négligeable?

Cet impôt se justifie auquel il faudrait rajouter des leçons d’éducation pour pouvoir détenir un(des) chien(s).

Anne-Marie Deléaval,
Genève

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