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Souris de laboratoire

Jean Marzon s’interroge sur la réelle utilité de la 5G.
Télécommunications

L’étude concernant la nocivité du produit risque d’être biaisée: la volonté de rentabiliser les 380 millions d’investissement pour les uns, le besoin électoral de donner l’illusion que les autorités politiques agissent au plus près de l’intérêt du peuple pour les seconds larrons de l’accord.

Le porte-parole de Swisscom argumentait dans le journal Bilan au début de l’année comme suit: «Le retard dans l’installation de la 5G peut potentiellement représenter un handicap pour la place économique suisse». Alors que le client raisonnable voit ici un chantage, d’autres se félicitent d’une aide au développement du progrès technologique … et des affaires.

Doris Leuthard, émerveillée à son retour de Chine l’an passé: «La 5G suscite beaucoup d’émotions négatives. Si on informe la population et si on lui montre les applications socialement utiles rendues possibles par la 5G, elle pourrait changer d’avis.»
Les opérateurs patentés du consommateur docile sont en train de créer des besoins justifiant l’installation d’antennes sur tout le territoire, forçant le citoyen à l’achat d’un nouveau téléphone à 1000 francs.

La fibre optique installée voici peu à grand frais couvre pourtant déjà l’immense majorité de l’espace construit du pays; cela semble cependant ne pas suffire aux Tartuffes des télécoms.

Cette nouvelle technologie sert avant tout à générer de gigantesques bénéfices, sans se soucier du bien-être des Suisses transformés pour le cas en souris de laboratoire.

Est-ce là l’étape ultime vers une forme incontrôlable de transhumanisme? La publicité agressive des opérateurs de téléphonie mise sur le passage en force.

Le bénéfice «socialement utile» dont parle l’ancienne ministre sert avant tout à appâter le consommateur bientôt sous le joug de cette dépendance abrutissante.

Jean Marzon,
Cheyres (FR)

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