Combattre toute forme de discriminations sur nos campus
Nous sommes des femmes*, militantes ou non, syndiquées ou non, employées ou étudiantes à l’université de Lausanne ou à l’EPFL et actives dans la préparation de la grève du 14 juin prochain.
Nous avons décidé, au mois de septembre dernier, de donner vie à cette année féministe sur nos lieux d’étude et de travail, parce que c’est là que nous passons une grande partie de notre temps et que nous assistons quotidiennement à la production et à la reproduction des discriminations sexistes. Cette envie est née d’une réflexion collective, d’abord sur l’impact des lieux d’étude et de formation sur les parcours de vie des femmes* et plus largement sur le constat qu’au sein d’une institution comme l’université, un nombre important de personnes n’ont aujourd’hui toujours pas consciences de la réalité matérielle du sexisme dans tous les espaces de notre société.
Cela fait donc plusieurs mois que nous nous réunissons régulièrement, pour élaborer ensemble des axes de réflexion mais aussi des propositions d’action concrètes en vue de la journée du 14 juin, et même au-delà. D’abord relativement intimes, nos réunions ont grandi au fur et à mesure des mois, pour atteindre une composition d’environ 25 personnes aujourd’hui, représentatives de tous les corps universitaires (enseignant-e-s, étudiant-e-s, personnel administratif et technique…).
Après réflexion, nous avons également pris le parti d’ouvrir ces réunions aux hommes solidaires qui travaillent ou étudient à nos côtés. Le 14 juin, ils s’occuperont de l’accueil des enfants, du service du repas de midi ou des nettoyages en fin de journée.
A quelques semaines à peine de la grève des femmes*, notre mobilisation prend de l’ampleur. A l’Unil, nous avons obtenu de la direction qu’elle renonce à tenir des examens à cette date et qu’elle libère tout son personnel pour que celui-ci puisse participer à la mobilisation sur le campus. Nous sommes en ce moment même en train de préparer un programme qui se déroulera tout au long de la journée sur le campus. A l’EPFL, différentes démarches sont en cours pour faire de la journée du 14 juin un jour pas comme les autres!
Si la date du 14 est bien entendu notre objectif principal, qui concentrera tous nos efforts pour les quelques semaines restantes, nous espérons cependant que notre travail collectif ne s’arrêtera pas là. Les différents échanges que nous avons pu partager ces derniers mois ont été riches pour tou-te-s! Ils ont finalement donné lieu à un Manifeste qui nous est propre et qui propose un certain nombre de mesures pour combattre plus activement encore le sexisme, mais également le racisme ou toute autre forme de discriminations sur nos campus.
Nous souhaitons que le 14 juin ne soit pas la fin, mais bien le début d’une mobilisation féministe nationale aussi sur les lieux d’étude et de formation!
collectifunilepfl@gmail.com; www.facebook.com/collectifUnilEPFL/?modal=admin_todo_tour
En Romandie comme dans le reste de la Suisse, divers collectifs de femmes* se sont constitués pour organiser la grève du 14 juin. Retrouvez les échos de ces préparatifs en page Regards jusqu’en juin. Prochain rendez-vous le 16 mai.