La réinsertion professionnelle des personnes cérébro-lésées implique un vrai savoir-faire – pour reconnaître leurs difficultés, prendre celles-ci au sérieux et trouver des solutions adéquates. Réinsérer à tout prix peut nuire à la victime en aggravant ses troubles. Pour autant, il ne s’agit pas de renoncer à tout projet professionnel.

Selon la littérature spécialisée, les chances d’un retour au travail sont meilleures quand la victime reprend l’activité qu’elle exerçait avant le traumatisme. Rares sont cependant celles qui peuvent retravailler à 100%. Des aménagements sont souvent indispensables: réduction du temps de travail, pauses non fixes, adaptations ergonomiques, information et accompagnement de l’employeur et des collègues par des spécialistes, etc. Dans certains cas, une réorientation est inévitable.

La réinsertion des personnes cérébro-lésées est un processus long, qui peut s’étendre sur plusieurs années. Elle doit être initiée tôt, dès la phase de réhabilitation hospitalière. Avant de tenter une reprise sur le marché du travail primaire, il convient d’évaluer les ressources et les difficultés de la victime dans un milieu protégé. L’ensemble de ce processus doit être assuré par des spécialistes des lésions cérébrales et de leurs conséquences, de manière à estimer concrètement l’impact des troubles sur le poste de travail. CF