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«Le Courrier» publie ses comptes 2024

Par souci de gestion, cet été, durant deux semaines, Le Courrier est contraint de passer au rythme hebdomadaire. CÉDRIC VINCENSINI / IMAGE D'ILLUSTRATION
Comptes 2024

Un exercice de transparence. Comme il le fait chaque année, Le Courrier publie les comptes de son exercice 2024. Nous le devons à nos abonné·es qui nous soutiennent et nous font savoir à quel point la voix que porte notre quotidien compte pour elles et eux. Cela se veut aussi une marque de cohérence dans la jungle économique et médiatique, faite de rapports de force brutaux. Dernier exemple en date: la suppression annoncée mardi de la version papier du gratuit 20 Minutes.

>Lire aussi notre article: Des comptes à l’équilibre, mais à quel prix?

Comme il se doit, Le Courrier peut annoncer une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne étant que l’exercice 2024 se termine sans creusement de notre dette. Mais, côté verre à moitié vide, ce résultat n’est pas le reflet d’une santé économique hors normes en ces temps de disette médiatique. Il est surtout dû à des éléments purement comptables et non récurrents. Et à un sacrifice salarial de l’équipe du Courrier, qui a renoncé à une partie de son treizième salaire.

Notre santé économique réelle est malheureusement bien plus fragile. Le Courrier, comme d’autres titres, est aussi victime de l’illusion de la gratuité de l’information, des habitudes de lecture d’une partie du public, avec la prédominance du smartphone.

Pour cela, nous nous adaptons sans cesse: notre offre électronique séduit un nombre grandissant de lecteurs et de lectrices. Nous poursuivons nos efforts pour l’améliorer. Nous œuvrons aussi pour leur proposer un journal plus cohérent, qui affiche fièrement les valeurs progressistes que nous défendons dans un monde en plein chaos, déclinées dans l’ensemble des rubriques qui le constituent.

Bref, notre enthousiasme est intact. Nous ne cédons en rien au pessimisme qui pourrait résulter d’une situation mondiale catastrophique et où la vie humaine est réduite à la portion congrue. Dans un souci de gestion garantissant la durabilité du Courrier, nous sommes malheureusement aussi contraint·es de prendre un certain nombre de mesures d’économies pour garantir l’exercice de l’année en cours. Cet été, durant deux semaines, Le Courrier passera au rythme hebdomadaire. Ce n’est pas de gaieté de cœur. Soyez certain·nes, cher lectrice, cher lecteur, que ce sacrifice a été mûrement pensé et qu’il s’inscrit dans une stratégie visant à garantir la pérennité du titre. Nous entendons bien continuer à porter une voix critique sur une actualité qui peut paraître désespérante, mais sur laquelle le mouvement social dont nous relayons les voix est en mesure de peser.

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