Édito

Un monde à bâtir ensemble

Un monde à bâtir ensemble
Nez rouge, ce service à la population, a été conçu dès 1990 pour réduire les risques d’accidents de la route durant les Fêtes en rapatriant à bon port des personnes en état d’ébriété. KEYSTONE
Spécial Noël

Les fêtes approchent. Le moment de souffler, de lever le pied. De se retrouver. Avec soi-même, avec ses proches. De s’offrir quelques présents, même si, au Courrier, nous ne sommes pas friand·es de la folie consumériste. Tout est dans la mesure.

Toutes et tous n’auront peut-être pas la chance de cette trêve que l’on dit des confiseurs. Soit par solitude, soit parce qu’ils et elles seront sur le pont, selon l’expression consacrée. Le Courrier donne la parole dans cette édition à celles et ceux qui incarnent cette dévotion, ce sens du devoir, ce souci de l’autre.

C’est aussi cela, une société qui prend soin de ses membres, qu’il s’agisse de tâches relevant des soins, des urgences ou plus simplement de l’intendance. Ils et elles s’y retrouvent. Etre utile est valorisant et porteur de sa propre reconnaissance. Et celles et ceux qui en bénéficient leur en sont gré.

C’est sur ce lien social qu’une société plus juste pourra être bâtie. A partir de toutes ces micro-expériences, des rapports sociaux plus justes, plus égalitaires, plus fraternels pourront être tissés.

Cela vaut aussi pour les grands flux de l’histoire. L’année qui s’achève a été lourde. Les Etats-Unis ont vécu un backlash démocratique inquiétant et qui affectera le monde entier. Le martyre du peuple palestinien s’est déroulé sous nos yeux, en temps réel, en des terres d’où nous viennent ces fêtes de Noël, avec une complicité des gouvernements censés nous représenter.

Il y aurait de quoi désespérer. Mais des solidarités courageuses ont émergé de la société civile. Le refus de la fatalité génocidaire a été exprimé avec courage, justesse et maturité politique par la jeunesse, notamment universitaire, à qui des bureaucraties obtuses n’ont pas fait de cadeaux. Et plus largement par une société civile qui ne s’est pas laissée intimider par des rappels à l’ordre à un monde injuste et immoral, formulés sur un ton péremptoire ayant perdu de vue la plus élémentaire décence. Là aussi, un socle commun sur lequel bâtir un monde plus désirable.

Et un nouveau printemps des peuples est né en Syrie. Un dictateur sanguinaire a été chassé du pouvoir. L’avenir nous dira ce qu’il en sera du destin de ce pays. Mais, pour l’heure, réjouissons-nous de ce jaillissement des forces populaires qui revendiquent le droit de vivre dans la dignité. Elles sont les forces vives de demain.

Les raisons de se réjouir et d’espérer sont donc bien plus nombreuses que ne le laisse croire une actualité chargée. Ne boudons donc pas notre plaisir. Joyeux Noël.

Opinions Édito Philippe Bach Spécial Noël

Dossier Complet

Plus que des présents, des présences

jeudi 19 décembre 2024
Noël n’est pas un conte de fées pour tout le monde. Le Courrier donne la parole aux associations qui se mobilisent pour placer les fêtes sous le signe de l’entraide et de la solidarité.

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