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Maison Rousseau: «La porte est ouverte»

Sous la plume de son président, Manuel Tornare, le Conseil de fondation de la Maison Rousseau et littérature (MLR), à Genève, répond à une lettre ouverte émanant des milieux littéraires romands. Dans leur missive intitulée «Non, cette Maison Rousseau et littérature n’est pas notre maison», une cinquantaine de signataires déploraient les conditions d’accueil et de travail régnant au sein de l’institution.
Littérature 

Le Conseil de fondation de la Maison Rousseau et littérature (MRL) a pris connaissance de la lettre ouverte publiée le 23 janvier 2024 en page «opinion» du Temps par des écrivain·es de Suisse romande1>Publiée – aussi! – dans Le Courrier du 24 janvier (agora), cette lettre ouverte faisait écho à notre enquête signée Anne Pitteloud, «Le chaud et le froid soufflent chez Rousseau», parue le 8 décembre 2023 en édition papier et mise en ligne la veille, ndlr.. La Maison Rousseau et littérature est heureuse de poursuivre avec les écrivaines et les écrivains un dialogue constructif, respectueux et ouvert mené sur des bases concrètes. Ce dialogue tourné vers l’avenir de la MRL, elle l’a déjà engagé: elle l’appelle de ses vœux alors qu’elle se trouve à un moment crucial de son existence.

Pour aller de l’avant, il faut rappeler deux mots d’histoire. Comme son nom l’indique, la MRL est le résultat de la fusion en 2011 entre une association – «pour une Maison de la littérature à Genève» (MLG), née en 2004 d’un collectif d’écrivain·es – et une fondation privée – l’«Espace Jean-Jacques Rousseau». Jusqu’alors, chacune de ces entités poursuivait des buts spécifiques respectifs. Leur fusion a mené à la création, dans la maison natale de Rousseau, de la MRL, projet qui a rencontré l’adhésion de l’Etat, mais aussi du public et de nombreux partenaires, jusqu’à l’inauguration de la maison en 2021.

Inutile de mentionner ici les efforts techniques, administratifs et financiers qui furent nécessaires à un tel accomplissement. La MRL sert aujourd’hui deux grandes missions: d’une part, servir la mémoire, l’œuvre et l’actualisation de la pensée de Jean-Jacques Rousseau; d’autre part, mettre en valeur la littérature romande, suisse, francophone, internationale et ses auteur·es et éditeur·trices, mais aussi la traduction, l’accueil d’écrivain·es, etc.
Dans cette maison la littérature est à tous les étages.

Dirigée depuis l’été 2021 par Donatella Bernardi, la MRL honore son cahier des charges. Elle est fidèle à ses engagements. Elle ne cesse de se développer. Elle rayonne désormais à Genève et bien au-delà. Elle fait l’objet de toute sorte de reconnaissance. La directrice et son équipe travaillent d’arrache-pied pour répondre aux attentes nombreuses qui pèsent sur la MRL.

Il reste que pour que la MRL soit la maison de la littérature, il faut que celles et ceux qui la créent et la diffusent se sentent chez elles et chez eux. C’est pourquoi la MRL a donné rendez-vous aux écrivaines et écrivains le 13 février: pour que leurs voix résonnent dans leur maison. La porte de la MRL est ouverte. L’hospitalité est sa mission.

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