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Fermer le LAB est une erreur stratégique

Bernard van Baalen réagit à la fermeture du LAB, le «ministère jeunesse» de l’Eglise protestante de Genève (EPG). Nous en rendions compte le 20 novembre dernier.
Société

Il est difficile pour des «anciens JP» (jeunesse paroissiale) d’évaluer l’action menée par Le LAB auprès d’une jeunesse étrangère aux activités de l’Eglise Protestante à Genève. Mais permettez-moi un retour en arrière. Autrefois, l’Eglise protestante proposait des lieux dédiés à la jeunesse, tels «Bidon 5» aux Eaux-Vives ou les jeunesses paroissiales de la Roseraie. Ces lieux ont donnés aux paroisses plusieurs responsables, aujourd’hui à l’âge de la retraite. Ils, surtout elles, sont toujours actifs pour les paroisses en soins palliatifs. Ces activités de jeunesse ont souvent dépendu d’un pasteur, ou d’un groupe leader. L’accompagnement de la jeunesse en église ne reviendra pas aux Jeunesses paroissiales: les pasteurs et pasteures, trop rares, n’en ont plus le temps. Il restait le LAB.

Le «Ministère de Jeunesse» de l’Eglise protestante genevoise serait-il réellement inclusif sans un Temple de Plainpalais (lieu de rencontre du LAB) situé au coeur du quartier universitaire, véritable laboratoire d’innovations? Il était censé l’être pour les étudiants et les jeunes qui aspirent à une spiritualité pertinente.

Fermer le LAB est une erreur stratégique. D’autres «lieux» en survie statutaire avec des attributions de personnel ingérables sont aussi en question. Bonne chance aux promoteurs de nouveautés: l’Église survivra malgré ses errements.

Bernard van Baalen,
pasteur à la retraite

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