Les signataires de cette lettre ont participé au rassemblement de Villepinte, le 30 juin 2018, et condamnent fermement la libération du diplomate-terroriste iranien Assadollah Assadi qui a pu retourner en Iran. A. Assadi avait préparé l’attentat qui visait les dizaines de milliers d’opposant·e·s au régime iranien rassemblé·e·s à Villepinte (près de Paris) sur appel du CNRI (Comité National de la Résistance Iranienne), coalition d’organisations dont la principale composante est les Moudjahidine du peuple. Plusieurs milliers d’invité·e·s du monde entier (personnalités politiques, sympathisant·e·s) y participaient également.

Cet attentat, stoppé in extremis, aurait pu faire de très nombreux morts. Condamné en Belgique à 20 ans de prison, il a été libéré 15 ans avant la fin de sa peine, en tant que diplomate, contre la libération d’un ressortissant belge arrêté il y a un an et demi, sous de fallacieuses accusations, certainement en prévision d’un futur échange.

Nous ne pouvons que condamner les mauvais traitements subis par ce citoyen belge et compatir avec la douleur de sa famille. Nous pensons néanmoins que cette pratique d’échange ne fera que renforcer le régime totalitaire iranien et pourrait produire de nouveaux attentats en Europe et des arrestations arbitraires en Iran. Rappelons qu’entre le 1er et le 25 mai 2023, 127 personnes ont été exécutées en Iran. Nous sou-tenons les Iraniennes et les Iraniens qui continuent dans la voie montrée par Mahsa Amini, kurde iranienne, morte pour avoir laissé flotter quelques-uns de ses cheveux hors de son voile.

Les signataires:

Laurence Fehlmann Rielle, conseillère nationale PS/GE,
Jean-Charles Rielle, député au Grand Conseil genevois, ancien conseiller national,
Christiane Perregaux, Prof. Honoraire – Université de Genève,
Eric Voruz, ancien conseiller national,
Rémy Pagani, ancien maire de Genève et ancien député, qui participaient au rassemblement de l’opposition iranienne de Ville-pinte-Paris.