La deuxième vague des sondages concernant les sujets mis en votation le 25 septembre prochain est en route. Mercredi, c’est celui de Tamedia qui a été dévoilé.

Avec une mauvaise et une bonne nouvelle. Globalement, la réforme de l’AVS et son scandaleux relèvement de l’âge de la retraite des femmes à 65 ans continue de réunir une majorité avec 52% d’avis favorables. Mais du côté du verre à moitié plein, on constate que l’écart se réduit: le «oui» perd du terrain (-1 point) et le «non» progresse.

Sans doute en raison du fait que la campagne a véritablement commencé. Les premiers sondages avaient été réalisés en pleine torpeur estivale. Lorsque les enjeux sont clairement présentés aux Suissesses et aux Suisses, celles et ceux-ci se rendent compte que c’est bien un marché de dupes qui leur est proposé.

Cette évolution est encore davantage visible sur le volet du relèvement du taux de TVA de ce projet de refonte du système de prévoyance. Le recul du «oui» est de quatre points. Rogner son pouvoir d’achat pour financer un recul social, il est vrai que la ficelle est un peu grosse.

Il est encore temps d’inverser ces tendances. On relève ensuite que le clivage des genres perdure: les femmes rejettent la réforme à 63% tandis que les hommes la font passer avec un vote massif, 70% de «oui». Cet écart – historique – était déjà présent dans les premiers sondages. On aurait pu s’attendre à un certain rééquilibrage. Cela ne semble pas être le cas. Rude enjeu pour les référendaires qui vont devoir marteler le rappel à la solidarité des genres, à la justice sociale – les tenants de la réforme invoquent l’égalité uniquement lorsque cela les arrange, pour l’égalité salariale, en revanche, prière de repasser dans un siècle ou deux – et à l’intérêt égoïste bien compris: une défaite en entraînera une autre.

En cas de «oui», la suite est déjà annoncée: la retraite à 67 ans pour toutes et pour tous, point.