On nous écrit

Des raisons variées

Samuel Ninck-Lehmann souhaite que l’on arrête de stigmatiser les non-vacciné·es.
Pandémie

Dans son éditorial sur la loi Covid du 12 novembre, Philippe Bach fait sien le discours de nos autorités qui colporte et légitime une image selon laquelle les non-vaccinés seraient des individualistes antisociaux qui, pour des raisons égoïstes, refusent une simple piqûre de solidarité.

Le fait est que beaucoup de personnes non-vaccinées fondent leur décision sur des raisons variées, mais légitimes: certaines sont critiques à l’égard du statut expérimental des vaccins anti-corona et craignent les effets secondaires; ou elles privilégient la prophylaxie et des remèdes naturels dont l’efficacité a été prouvée dans certains cas; ou elles sont fondamentalement opposées à la dépendance vis-à-vis de la «big pharma»; ou elles perçoivent la vaccination avant tout comme une autoprotection dont elles n’ont pas besoin, mais que d’autres peuvent choisir s’ils le souhaitent; ou encore elles considèrent que le coronavirus est, le plus souvent, une maladie inoffensive, facilement gérable pour le système immunitaire.
La plupart d’entre elles prennent soin de leur santé et considèrent la vaccination comme une intervention irréversible dans le système immunitaire. Par ailleurs, elles doivent s’attendre à contracter le coronavirus tôt ou tard. C’est là leur contribution à l’immunisation de la société. Plutôt que de stigmatiser les non-vacciné·es, nos autorités seraient mieux avisées de les honorer dans leur décision et leur manière autre de faire face à la crise du corona. Votons donc «non» à la loi Covid.

En cas de «non», les aides économiques aux PME ne cesseront pas. En effet, la loi restera de toute façon en vigueur jusqu’au 19 mars 2022. D’ici là, le Parlement aura amplement le temps pour traiter les cas de rigueur ­économique.

Samuel Ninck-Lehmann, Sézenove (GE)

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