On nous écrit

Rupture

Léon Meynet s’interroge sur la vaccination et le passe sanitaire.
Epidémie

Dans la chaîne alimentaire la rupture se confirme lorsqu’un chaînon disparaît créant un vide susceptible d’entraver sa continuité à moyen ou long terme.

Dans la chaîne humaine ce vide est tant engendré par des technologies qui la mettent en danger que par une culture coercitive qui délite les liens sociaux. Et là, nous sommes au cœur de ce que nous vivons avec l’introduction du passe sanitaire qui détermine les espaces socioculturels auxquels nous avons droit ou pas. Cet acte impensable en pays démocratique et civilisé a pour conséquence de cliver la société en deux camps: les méritocrates à qui tout est ouvert pour leur obéissance à l’autorité nationale et les dissidents·es à qui sont imposés de multiples obstacles dans leur vie quotidienne.

Certains·es voulant échapper à cette réalité pour leur confort personnel basculent dans le premier camp sans état d’âme ou avec amertume en augmentant progressivement le chiffre d’une masse consensuelle. Mais au-delà de cet état de fait, c’est à une véritable division de société à laquelle nous assistons. Non seulement les différentes mesures préalables prises depuis une année et demi ont profondément modifié nos comportements sociaux, mais en plus elles ont contribué à créer une suspicion des uns vis-à-vis des autres. On ne se représente guère ce que cela signifie réellement, mais il suffit d’imaginer le modèle d’une famille où ces deux camps se retrouvent immanquablement ou celui d’un groupe d’affinités ou de contemporains. Que reste-t-il de leurs possibilités de se retrouver en privé ou dans un lieu public de référence? Si dans un cas des aménagements sont encore possibles pour autant que la barrière des pro et des anti ne soit pas exacerbée – ce qui est loin d’être gagné d’avance – dans l’autre, c’est indéniablement la rupture du chaînon de la continuité. Et alors là, le dilemme éclate: dois-je me faire vacciner pour continuer à appartenir à un groupe ou dois-je persister dans ma résistance?

C’est autour de cette question que surgit le conflit de loyauté qui se renforcera tant qu’il n’y aura pas de familles ou de groupes sociaux/d’associations massivement et uniformément opposés à ce conditionnement infantile que l’on nous vend comme étant d’intérêt public majeur. Mais ça ne risque pas d’être demain la veille, d’autant moins que notre Conseiller fédéral à la manœuvre au eu l’idée saugrenue d’offrir 50 francs à toute personne qui réussirait à convaincre un·e tiers à se faire vacciner. La chasse à la prime est ouverte!

Léon Meynet,
Chêne-Bourg (GE)

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