On nous écrit

Une justice à deux vitesses

Renée Delajoux adresse un commentaire à l’article «Violences domestiques: quatre interventions policières par jour» du 30 mai 2021.
Violences

Il est réjouissant de constater que les victimes ne sont plus obligées de quitter leur domicile et que ce soit aux auteur·es d’être expulsé·es. En effet, le fait de devoir avoir recours à une solution de logement d’urgence temporaire de type foyer pour femmes battues et leurs enfants peut plonger ces femmes et leurs enfants dans la précarité, car cette solution n’est pas gratuite (environ 2000 par francs par mois, selon mes informations).

Par ailleurs – et pour compléter cet article –, je trouve regrettable qu’il y ait un biais féministe quant au traitement des victimes: il existe, dans une moindre proportion, des hommes victimes de violences et de cruauté mentale, perpétrées par leurs épouses ou concubines. Ceux-ci sont parfois mal défendus ou sont réticents à déposer plainte, car ils ne veulent pas être considérés comme des «mauviettes».

Je parle de ce sujet, car j’ai un frère qui a été victime de la cruauté mentale de sa compagne. Il s’est vu accusé de harcèlement par cette femme qui a déposé plainte contre lui, car elle n’a pas accepté qu’il la quitte et échappe ainsi à son emprise. Donc, non seulement mon frère a été accusé sans preuves par cette femme, alors qu’il ne l’a jamais attaquée physiquement, ni menacée; mais en plus, ses plaintes à lui, quant aux comportements psychologiquement dégradants à son encontre perpétrés par cette personne n’ont pas été entendues, ni même enregistrées, car le jury, la procureure et les avocates étaient des femmes.

Je veux bien admettre que le phénomène est plus fréquent chez les hommes, qui sont en majorité les auteurs, mais j’ai la désagréable impression qu’il y a une justice à deux vitesses, qui favorise systématiquement les femmes, au détriment des hommes victimes, surtout avec la recrudescence de différents courants actuels du féminisme, dont je ne partage pas toujours les positions extrémistes.

La victime s’est donc retrouvée, dans ce cas de figure, sous les verrous, ce qui est très cher payé pour un délit non commis, avec une défense inefficace et partiale, car aucun fait n’a été retenu contre son agresseure.

Je ne décolère pas. Cherchez l’erreur?!

Renée Delajoux,
Genève

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