On nous écrit

Pour des accords libres et égaux

Claude-Alain Faure avance son point du vue sur le langage épicène.
Langage épicène

Je vous en supplie, par pitié, arrêtez avec tous ces points centraux qui massacrent notre belle langue française à la tronçonneuse! Assez de ces participant·e·s, citoyen·ne·s ou collaborateurs·trices qui inondent nos courriers officiels, je n’en peux plus!

Notre langue étouffe sous un carcan de bonnes intentions qui nous font renoncer aux mots les plus simples. Comment épicèner «nouveau»? C’est juste impossible! Et ce ne sont pas ces néologismes barbares qui vont améliorer le français, tel l’abominable «iel», alors qu’iel a déjà le «on».

Pouvez-vous imaginer un roman épicène? Toute envolée épicène serait inévitablement ravalée, par sa nature même, au rang d’un rapport d’un·e inspecteur·trice des impôts.

Mais alors, quid des aspirations légitimes de nos sœurs en francophonie à plus d’égalité linguistique? La solution est simple: supprimer la prééminence de l’accord masculin.

Chaque autrice ou auteur doit être libre d’accorder les mots comme elle veut. Autorisons de nouvelle le savoureux la savoureuse « Je la suis aussi» de Madame de Sévigné! Si le 14 juin, les femmes et les hommes étaient «habillées» de violet, c’est la logique même. Et si une mère et son fils sont « fatiguées» au sortir d’une promenade, cela ne choquera personne hormis quelques fâcheu·x·ses, fâcheu·x·es, oh et puis zut!

Alors s’elle vous plaît, oubliez le langage épicène et luttez pour des accords libres et égaux en droit! Merci.

Claude-Alain Faure,
Montpreveyres (VD)

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