On nous écrit

Un jour le virus dit Corona arriva

Maeva Grange pense aux migrant(e)s en cette période de pandémie.
Asile

Si lointain, anodin, il vint néanmoins déranger celles et ceux souvent attablé(e)s, soirs de dîners, à regarder ou ingérer (més)informations sur le constat du monde. De la Syrie à l’Italie, notre regard a fini par se poser sur cette Europe dite proche du «peuple» et luttant contre cette menace dite «migratoire».

Décimant de nombreuses vies en commençant par la Chine, cet ennemi virulent réussit – nul(le) ne saura comment − à détourner douanier(ère)s, marées et mesures instaurées par nos pays tant affolés et apeurés par ce dit flux de réfugié(e)s.

Il n’est pas question de saluer une telle percée, mais au contraire de souligner cette peur enfin justifiée. Aujourd’hui, je pense à celles et ceux encampé(e)s et suspect(e)s d’être à la source du malheur du monde qui, je l’espère, n’auront pas à affronter cette nouvelle forme d’inhumanité.

Maeva Grange,
Genève

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