Il y avait foule ce matin dès 8h30 à l’Office médico-pédagogique du canton de Genève. Une bonne partie de ses employées ont fait grève, associées à leurs collègues de l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail. Une centaine d’entre elles et une poignée d’hommes ont commencé leur journée par une conférence sur les stéréotypes de genre, à l’origine d’une bonne part des discriminations dont les femmes sont victimes au quotidien. 

«On baigne dedans et on adhère tous et toutes à ces stéréotypes malheureusement», a expliqué Kléa Kaniko, psychologue sociale et chargée de cours aux universités de Genève et de Neuchâtel. Dès la naissance, indique-t-elle, nous sommes catalogués, le plus souvent inconsciemment, en fonction de notre identité de genre et des images qui y sont associées. Les femmes sont étiquetées généralement comme capables de se dévouer pour les autres, émotionnelles, serviables, gentilles, douces, alors que les hommes seraient compétitifs, indépendants, confiants, capables de prendre des décisions facilement, résistant à la pression, etc.

La lutte pour l’égalité entre hommes et femmes passe donc en partie par un travail sur nos représentations et sur celles imposées à nos enfants. Un catalogue de mesures sur l’égalité au travail, ont par ailleurs été recensées par l’université de Genève sur une nouvelle plateforme internet: egaliteautravail.com