Mettre des minicaméras
L’AUTEUR Né en 1965, Ugo Cornia vit et a toujours vécu à Modena, ville où il enseigne actuellement dans un lycée artistique. Durant ses études à l’université de Bologne, il a rencontré les écrivains Ermanno Cavazzoni et Gianni Celati, qui l’ont encouragé à faire de ses tentatives d’écriture une activité régulière. Il a par la suite publié des nouvelles dans la revue Il Semplice (Ed. Feltrinelli) ainsi que plusieurs romans (voir bibliographie sélective dans le pdf ci-dessous).
L’extrait que nous publions ici est tiré de son dernier ouvrage, Buchi, titre qui aurait pour traduction littérale «trous». Il y est question de manque, de deuil et de rituels de survie à travers une écriture teintée d’oralité et d’humour, vouée à sonder les lieux pour y trouver la présence des absents. Dans notre passage, une maison familiale apparaît sur une image vidéo non pas pour donner à voir des fantômes, mais un être de chair et d’os, un vagabond dont la présence absente procure un peu de réconfort à qui l’observe.
LA TRADUCTRICE Née à Genève en 1985, Véronique Volpato a étudié les littératures française et italienne. Elle a été assistante à la Faculté de traduction et d’interprétation de Genève, où elle a entamé des recherches en traduction littéraire. Elle se consacre aujourd’hui à la traduction et à l’enseignement en Suisse italienne. En collaboration avec Christian Viredaz, elle a traduit le recueil de nouvelles Dans cette vie d’Anna Ruchat (d’En bas, 2014). Pour la traduction de cet extrait de Buchi, elle a bénéficié du mentorat de Mathilde Vischer. Elle évoque le roman d’Ugo Cornia, quête philosophique tissée d’oralité, et les défis posés à sa traduction, dans un texte à lire ici.