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L’égalité à chances égales

L’égalité à chances égales 1
Une page du nouveau matériel pédagogique «L’école de l’égalité»
Education

C’est parfois au détour d’une poésie, d’un exercice de math ou d’une cour de récré que le sexisme s’exprime. Le programme romand «L’école de l’égalité» entend à y remédier. Pour les élèves de 4 à 15 ans, tout au long de la scolarité obligatoire et dans toutes les disciplines, il offre des activités et des sources de réflexion autour des inégalités liées au genre.

Comme cela était relevé lors de la présentation de ce matériel pédagogique, les profs ont déjà énormément à faire et ne voient pas toujours la lutte contre toutes les formes de sexisme comme une priorité. Fallait-il leur ajouter pareille responsabilité? Oui, répondent les bureaux romands de l’égalité, mais avec une certaine marge. Les brochures font manifestement l’effort d’être ancrées dans la pratique, de proposer des exercices facilement intégrables aux programmes, sans nécessiter d’heures spécifiquement dédiées. Surtout, le programme sera à caractère facultatif pour les enseignants, .

On comprend que c’était plus simple ainsi, que cela évite d’y voir une lubie imposée d’en haut. Et un effort est promis sur la diffusion du matériel. Sans l’intégration plus ferme de l’égalité dans le Plan d’études romand, il est à craindre que les élèves resteront dépendants du bon vouloir des profs, dont certains propagent des clichés et stéréotypes plus ou moins involontairement. Le programme touchera avant tout les enseignants qui sont d’ores et déjà sensibilisés. Or les élèves mériteraient un accès moins aléatoire à tout ce que promet ce programme: découverte de femmes illustres, climat respectueux de toutes et tous et ouverture des champs des possibles.

Opinions Laura Drompt Education

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