Le monde du travail a beaucoup de soucis à nous faire. Après avoir perdu en votation populaire avec AVS+ et, surtout, avec prévoyance 2020 où des divisions sont apparues au sein de la gauche suisse qui ont coûté très cher.

Aujourd’hui, il faut être vigilant face aux attaques de la droite contre le régime des retraites, avec une AVS sous-alimentée en raison du vieillissement de la population. Il est essentiel de revoir le financement de nos retraites, afin que le minimum qui est dû aux travailleurs ne soit pas diminué.

Dès lors, il est exclu de revoir l’âge de la retraite des femmes à la hausse; de même qu’envisager une augmentation générale de l’âge de la retraite à 67 ans pour tous. Il est un fait avéré qu’au-dessus de 55 ans le reclassement professionnel est très difficile, voir impossible, pour beaucoup de sans-emploi. Ainsi, il est manifeste que l’augmentation de l’âge de la retraite à 67 ans est une absurdité.

Quant au 2e pilier, il offre des rentes peu sûres avec les fluctuations économiques et boursières. On peut penser raisonnablement que l’hémorragie n’est pas prête de s’arrêter, ce qui aura une influence néfaste sur nos retraites. Il faut quand même reconnaître que si notre économie fonctionne bien, c’est aussi grâce aux travailleurs qui ne ménagent ni leur peine ni leur sueur. Il est grand temps que nous ayons un juste retour sur cet investissement. Il est légitime, les travailleurs y ont droit, qu’on se le dise.

Thierry Cortat, Delémont