On nous écrit

Une logique délirante

Thierry Cortat se montre très critique face à notre politique des retraites.
Prévoyance

Le but d’une bonne politique des retraites est d’offrir aux travailleurs un second souffle. Or on assiste au contraire. Certains partis de droite plébiscitent quotidiennement une prolongation de l’âge de la retraite à 66, voir à 67 ans pour tous.

C’est de la pure démence, lorsque l’on sait qu’un chômeur âgé de 50 ans et plus ne retrouve pas aisément un gagne-pain. Certains chômeurs âgés doivent vivre d’expédients, voir se retrouvent dans une précarité proche de la misère.

Dès lors, on peut se poser la question de savoir si l’allongement de l’espérance de vie ne sert qu’à faire travailler plus longtemps la population? N’y aurait-il pas de meilleures raisons d’améliorer l’espérance de vie que celle-là? Offrir par exemple une meilleure qualité de vie aux travailleurs âgés, surtout à ceux qui ont connus des labeurs pénibles! Se consacrer aux autres, aller à leur rencontre, partager des expériences, n’est-ce pas aussi utile à la société que le travail?

D’ailleurs, il est important de savoir que beaucoup de ceux qui en ont la possibilité prennent leur retraite avant l’âge prévu. C’est la preuve que le travail use l’être humain qui n’est pas une marchandise, et surtout pas une variable d’ajustement économique. Cette façon de faire nuit à notre humanité et nous fait reculer. Les logiques ultralibérales sont absurdes, car elles ne sont orientées que vers les chiffres, et non sur les valeurs humaines.

Ces logiques délirantes de travailler plus longtemps sont à jeter à la poubelle.

Thierry Cortat,
Delémont

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