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Il faut revoter

Didier Bonny invite les citoyens à refuser les coupes budgétaires lors des prochaines votations à Genève.
Budget 

Le 5 juin 2016, les électrices et électeurs de la Ville de Genève disaient un non très clair à la droite du Conseil municipal qui avait opéré pour 7 millions de francs de coupes dans le budget 2016 alors que les comptes municipaux de 2015 dégageaient un bénéfice de 40 millions!

Sourde à ce message, pourtant fort limpide, cette même droite remettait le couvert lors du vote du budget 2017 avec cette fois-ci des coupes pour 2,5 millions touchant la culture, l’allocation de rentrée scolaire, la solidarité internationale et les dépenses générales des départements avec des conséquences, notamment, sur la sécurité incendie, l’entretien des parcs, des places de jeux, des bâtiments scolaires et l’organisation de manifestations populaires. Nouveau référendum et nouvelle votation en septembre 2017, finalement annulée à cause de la brochure jugée trop partiale.

Il faudra donc revoter le 4 mars prochain. Mais est-ce bien utile alors que l’année 2017 est terminée et qu’en cas de victoire des référendaires, l’autorisation de dépenser plus ne pourra de toute façon pas être appliquée?

La réponse est sans conteste positive. Premièrement, il s’agit de refuser des coupes linéaires qui ne se justifient absolument pas du fait que les finances de la Ville de Genève sont saines. Il pourrait certes en être autrement si la réforme fiscale des entreprises PF17 était mise en application ces prochaines années. Mais est-ce intelligent de se priver de manger dans l’hypothèse à vérifier que dans quelques temps on aura moins de nourriture? Poser la question, c’est y répondre!

Deuxièmement, le budget 2018 n’a toujours pas été voté par le Conseil municipal. En cas de victoire des référendaires1, il sera, d’une part, légitime de récupérer le montant de ces coupes dans le budget 2018 et, d’autre part, de signifier à la majorité du Conseil municipal, si elle s’entête dans sa politique de diminution des charges à la hache, qu’elle devra faire face à de nouveaux référendums.

Cette votation a donc bien toute son utilité: quatre fois non le 4 mars aux coupes budgétaires!

Didier Bonny, candidat Les Verts au Grand Conseil (GE)

1 Partis de l’Alternative, syndicats et de nombreuses associations de la société civile.

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