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Le Conseil fédéral n’a plus le droit de faire attendre les victimes

AMIANTE • Fin octobre, le gouvernement a répondu par la négative au projet de création d’un fonds public pour les victimes de l’amiante ne pouvant plus obtenir réparation. Il s’est dit toutefois disposé à fixer une table ronde. Quand? demandent les syndicats.

La réponse du Conseil fédéral à la motion de la Commission des affaires juridiques du Conseil national («Un fonds pour une indemnisation juste des victimes de l’amiante») est insatisfaisante. Pour de nombreuses personnes malades à cause de l’amiante, elle apparaît sans doute comme un vrai déni de justice, soit le refus du gouvernement de se retrousser les manches.

En effet, si ce dernier reconnaît, dans l’exposé des motifs qu’il avance pour recommander le rejet de la motion que beaucoup de victimes de l’amiante ne sont pas concernées par les prestations de qualité de l’assurance-accidents suisse, précisément pour cette catégorie de personnes particulièrement concernées (Par exemples, les proches des travailleurs concernées ou les personnes qui ont vécu à proximité des fabriques d’amiante), il ne propose quand même pas de solution juste.

Il veut toutefois reprendre la demande, faite par l’Union syndicale suisse (USS), d’organiser une table ronde consacrée à la recherche de solutions possibles à la tragédie de l’amiante. Mais, malheureusement, sans fixer de calendrier pour ce faire.

C’est pourquoi l’USS demande au Conseil fédéral de convoquer sans délai cette table ronde avec tous les acteurs principaux concernés. A cette occasion, il s’agira de débattre et clarifier les questions de la prescription, des mesures de prévention et d’un fonds de dédommagement financé par l’économie. Les victimes de l’amiante ne doivent pas attendre plus longtemps.
 

Opinions Agora Luca Cirigliano

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