Contrechamp

PIONNIÈRE EN SUISSE

L’Association pour les droits de la femme (ADF) trouve son origine dans les mouvements féminins du début du XXe siècle, lorsqu’en 1909 est fondée l’Association suisse pour le suffrage féminin, dont le nom explicitait clairement le programme. Suite à l’obtention, en 1971, du droit de vote au plan fédéral, l’association a changé de nom pour devenir l’ADF.
Centenaire depuis l’an dernier, l’association s’est posée la question de la nécessité, de l’utilité et de la faisabilité d’une structure au niveau suisse. Les membres ont ressenti le besoin de se repositionner par apport au bien fondé de l’existence de l’association. De plus, suite à un débat avec des jeunes femmes qui viennent d’entrer dans la vie active, il est apparu que dans le fond, certains problèmes comme la conciliation vie familiale-vie professionnelle, etc. sont loin d’être résolus. C’est pourquoi l’association vient de renouveler ses structures afin de s’adapter à la réalité actuelle. Ces constats ont confirmé la nécessité pour l’ADF de continuer à exister, mais à travers une organisation plus souple et plus participative, et grâce à des rapports plus horizontaux. Au lieu d’une présidence ad personam, c’est désormais une section régionale qui sera responsable de concrétiser les objectifs de l’association. Actuellement, c’est au tour de la section cantonale des Montagnes neuchâteloises.
Quels buts l’association poursuit-elle? Elle veut défendre et améliorer la situation des femmes dans la société, dans leur rapport au travail, dans leur vie quotidienne et leur famille. Malgré les progrès réalisés en matière d’égalité des chances dans les cursus de formation, par exemple, le nombre de femmes aux postes dirigeants n’a pratiquement pas évolué depuis des années. Dans une immense majorité des cas, ce sont encore et toujours les femmes qui renoncent à une carrière professionnelle lorsque apparaissent les enfants. Le nombre de places en crèches et en structures d’accueil demeure en deçà des réelles demandes, et l’organisation de la vie des familles reste une prouesse fragile, soumise aux aléas extérieurs. Pour que de telles conditions évoluent favorablement, la présence d’une association qui permet aux femmes de communiquer et de s’informer, qui interpelle les autorités, est indispensable.
Le niveau local et personnel est évidemment interdépendant du niveau national, voilà pourquoi l’association veut rester, au niveau suisse, une interlocutrice reconnue et visible pour les consultations relatives aux thèmes égalité, femmes, familles. ADF

Opinions Contrechamp Adf

Connexion