Une année qui a transformé la Serbie
L’accident mortel de Novi Sad en 2024 avait déclenché des manifestations sans commune mesure.
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L’accident mortel de Novi Sad en 2024 avait déclenché des manifestations sans commune mesure.
Alors que des milliers de Serbes, portés par des mouvements étudiants, manifestent dans les rues depuis novembre 2024, la réponse du pouvoir se fait de plus en plus autoritaire.
Après des mois de mobilisation pacifique, la révolte qui secoue la Serbie depuis l’automne 2024 a muté en un «blocus total». Les barricades se multiplient dans tout le pays et les autorités emploient la manière forte.
La révolte menée en Serbie par les étudiant·es, d’une ampleur inédite au XXIe siècle, fait trembler le régime de l’omnipotent président, Aleksandar Vučić. Au point d’inspirer les pays voisins.
Milos Vucevi, Premier ministre de la Serbie, annonce sa démission, la mobilisation contre la corruption, elle, ne faiblit pas depuis trois mois.
Zoran Milanović part archi-favori pour le deuxième tour de la présidentielle croate, qui aura lieu le 12 janvier. Anti-migrant·es, anti-élites, critique de l’Union européenne et de l’Otan, sa ligne national-populiste séduit une population touchée de plein fouet par la précarité. La Serbie voisine, elle, se révolte.
La contestation ne faiblit pas depuis le scrutin contesté du 17 décembre, largement remporté par le parti du président. L’opposition entend «libérer la Serbie» de son régime autoritaire.