Lors de la séance du Conseil municipal de la Ville de Genève du 3 septembre, les Vert·es ont demandé au Conseil administratif d’inscrire dans le budget 2026 une subvention de 200 francs à l’achat d’un abonnement TPG pour toute personne domiciliée sur la commune et au bénéfice de l’AVS et de l’AI, ce qui signifie la gratuité étant donné que l’Etat prend d’ores et déjà à sa charge la moitié de l’abonnement.

Le réchauffement climatique est une réalité, comme les deux vagues de chaleur de cet été l’ont une fois de plus démontré, et le trafic motorisé individuel est un des responsables de ce réchauffement. Sachant que 34% des déplacements en voiture n’excèdent pas 3 km, que la moitié font moins de 5 km et 70% ne dépassent pas 10 km, il est dans l’intérêt de toutes et tous en termes de santé public d’encourager l’utilisation des transports publics plutôt que de la voiture chaque fois que cela est possible. A ce titre, le prix des transports publics ne doit pas être un frein à leur utilisation.

Le principe d’universalité de l’accès aux transports publics doit être garanti, mais la gratuité pour toutes et tous n’étant pour l’heure pas possible constitutionnellement, il reste à cibler certaines catégories de la population comme l’Etat l’a fait avec la gratuité complète pour les jeunes jusqu’à 25 ans et la semi-gratuité pour les personnes à l’AVS et à l’AI depuis cette année. Le but est double: soulager le porte-monnaie des personnes qui ne roulent pas sur l’or, mais également d’inciter au transfert modal pour celles et ceux qui le peuvent.

Cette proposition a reçu un accueil favorable grâce au soutien du PS, d’Ensemble à gauche et Union populaire, du MCG et de l’UDC. Certes, elle a un coût pour les finances de la Ville, mais elle a l’avantage d’encourager le transfert modal indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique et de soutenir le pouvoir d’achat d’une catégorie importante de la population de la Ville de Genève.

Didier Bonny,
conseiller municipal
Ville de Genève