Giulietta Mottini est écrivaine et critique littéraire. Sa pratique artistique se situe entre poésie, prose, théâtre et opéra. Diplômée de l’Institut littéraire suisse et de l’ENSATT, elle est lauréate de la bourse Ernst Goehner pour jeunes artistes talentueux de 2019 à 2021. Elle publie son premier texte de poésie (une) existence à échelle hebdomadaire dans la revue française Nioques (éd. Fabrique) suivi de deux nouvelles Dead Letter Mail (éd. de l’Hèbe) et Comme un bonbon (éd. Plaisir de Lire).

Elle est librettiste de la dernière création du collectif Operalab, Dernière expédition au pays des merveilles, mise en scène en janvier 2025 à la Comédie de Genève. Sa pièce Ne surtout pas diminuer les nuisances a été mise en scène à la Tour Vagabonde par le collectif de création scénique Buro d’Archi. Au printemps 2025, elle est en résidence durant deux mois à la Maison Rousseau et Littérature pour l’écriture de son roman A peine une motte de terre. Son projet d’écriture théâtrale Matière première: Odyssée est choisi par le programme de soutien Pour-cent culturel Migros. Depuis 2021, elle est par ailleurs critique littéraire pour Viceversa Littérature.

Nous présentons ici des extraits de son monologue théâtral Traînée de poussière, autour de Dust, dont la vie bascule en un soir. Alors qu’elle s’apprête à s’élancer sur le fil, Dust, qui rêve d’être funambule, revient sur sa rencontre avec Black Tar. Une idylle mystérieuse et passionnelle qui la consumera jusqu’à lui fera perdre ce qui lui était le plus cher: sa fille. Dans ce texte, c’est Dust qui parle mais, à travers elle, c’est aussi sa môme, Lui, une cliente enragée ou sa collègue bout-en-train. Sa voix se mélange à celles des autres, le discours frise le délire et parfois, on ne sait plus qui croire.