Une fois de plus, les responsables de la communication du CERN, sous prétexte de donner la parole à leurs opposants, convoquent une réunion d’information au lendemain de deux semaines de vacances, un lundi de rentrée à 15h! C’est faire preuve de beaucoup de perspicacité et de s’assurer d’une présence très clairsemée de l’assistance!
Ce n’est pas une première, la confidentialité des précédentes invitations, comme celle du 18 février, par exemple, en témoigne. De toutes façon, si vous vous exprimez dans un sens qui ne leur convient pas, ils vous écoutent… mais ne vous entendent pas! Il est surprenant que Mme Gianotti, directrice générale, ne se montre jamais lors de ces réunions, ce qui laisse à penser qu’elle n’a pas la conscience tranquille, évitant ainsi d’être confrontée à la communauté du Grand Genève qui comprend de moins en moins l’obstination du CERN à promouvoir ce futur collisionneur tant décrié par des centaines de scientifiques et d’organes tels que Pro Natura, le WWF et le GIEC.
Elle doit certainement passer beaucoup de temps à essayer de rassurer tout le personnel de l’institution, puisque une rumeur persistante dit que sans le futur collisionneur, l’institution mettrait la clé sous la porte!
J’ai relu patiemment la prise de position de Pro Natura et du WWF publiée en février. Franchement, il faut s’appeler Machiavel pour ne pas comprendre que ce jouet de 91 km de diamètre est un cadeau empoisonné. Le Grand Genève se débat déjà depuis des années, afin d’essayer de gérer les mouvements énormes de circulation transfrontalière journaliers. Il n’est donc pas nécessaire de rajouter des nuisances à celles existantes.
Comme déjà mentionné en février, il est irresponsable pour toute personne normalement constituée et soucieuse de l’avenir des générations actuelles et futures de ne pas s’opposer à ce gigantesque projet d’un autre temps. En faisant systématiquement abstraction de tous les risques de pollution, de détérioration de l’environnement, celui des nappes phréatiques et des cours d’eau souterrains, le CERN veut foncer droit dans le mur, tout en privant les usagers terriens de plusieurs hectares de leurs domaines.
Petit rappel, le Nant d’Avril est toujours en très mauvais état, pollué et réchauffé anormalement par les eaux issues du refroidissement du LHC qui sont chargées de zinc.
Vive la recherche scientifique, mais pas de cette manière. Le déni démocratique orchestré par le gouvernement genevois au profit de la Berne fédérale ne fait que de se confirmer un peu plus chaque jour.
André Buhler,
SeymazVie et COCERNés Suisse,
Choulex (GE)