Il nous est demandé d’accepter ou de refuser que nos posts et diverses activités sur les réseaux soient utilisés pour nourrir la base de données de l’intelligence artificielle.
Nous sommes nombreux à refuser, s’opposant et à l’utilisation des données de manière générale, et à celles de nos données personnelles en particulier.
Nous revendiquons une préservation de la sphère privée.
En face, l’IA, un titan qui engloutit et recrache, sans tri, sans plus de conscience qu’un lavabo, sans plus d’intention qu’une décharge électrique.
Quelles seraient les conséquences d’un retrait d’apports pluriels, complexes, si on laissait le champ libre à la loi des nombres, et qu’ainsi l’IA accumule surtout des contenus tendancieux, complotistes, manipulateurs, inventés?
Quelles seraient les conséquences s’il y avait proportionnellement moins de contenus démocratiques, scientifiques, progressistes, écologiques, pour peser en nombre dans les réserves de données de l’IA?
Aujourd’hui l’IA donne Elon Musk comme source première de fake news et de complot.
Elle recrache ce qu’elle a absorbé.
Mais demain?
Peut-on quitter un champ de bataille, parce qu’il ne nous plaît pas?
Cécile Ryser,
Genève