On nous écrit

Droit à la mort

Christina Meissner enjoint les Genevois à refuser la «Loi modifiant la loi sur la santé» le 9 juin.
Législation

Alors même que j’avais voté oui en 2018 à l’obligation pour les EMS et les hôpitaux d’autoriser l’accès au suicide, je m’en veux terriblement de n’avoir pas été attentive au moment du vote en 2023 de cette modification de la loi sur la santé qui supprime cette obligation pensant naïvement qu’on supprimait juste une commission qui ne s’était jamais réunie.

Honte à moi qui ai dû me battre sans succès à l’hôpital pour que ma mère puisse décider du moment de sa mort. Une mère membre d’Exit qui a dû tenter de se suicider pour qu’enfin on la prenne au sérieux et qu’elle puisse nous quitter à l’heure choisie par elle seule et en pleine conscience.

Je souhaite ce libre choix pour moi-même et toute personne qui désire l’exercer, raison pour laquelle il faut voter non le 9 juin à la loi modifiant la loi sur la santé (objet cantonal n° 4).

Quand le vide sidéral a remplacé l’avenir, ne reste que le droit ultime du moment de sa mort. Seul le prisonnier d’un corps qui dépérit sans espoir de guérison au soir de sa vie est à même de juger de sa propre souffrance. Respecter la vie, c’est aussi respecter le droit à la mort choisie.

Christina Meissner, députée au Grand Conseil (GE)

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