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A bout de souffle

Léon Meynet reproche aux médias de ne pas avoir favorisé un débat contradictoire lors de la votation sur la loi Covid-19 en 2021.    
Législation

Il semblerait que la baudruche commence à se dégonfler? C’est la question que l’on peut se poser à la lecture du communiqué de l’ATS publié dans votre édition du 21 septembre. En effet, il ressort que la RTS a, selon le Tribunal fédéral, failli à son devoir d’information démocratique dans l’émission Mise au point du 14 novembre 2021. Au cœur de la polémique, le rejet du recours de la SSR sur la partialité de son sujet «La haine avant la votation sur la loi Covid-19» diffusé deux semaines avant le scrutin. Est-ce que celui-ci aurait été influencé par celle-là? Difficile de l’affirmer, mais impossible non plus de l’exclure tant la sauce était montée depuis le lancement de la campagne entre les «pour» qui tenaient le haut du pavé et les «contre» qui avaient été qualifiés une fois pour toute de complotistes, ­d’antivax, donc d’affabulateurs non crédibles.

Si le score de la votation du 28 novembre 2021 a été sans appel avec 61% en faveur de la loi (62,9% Genève) pour une participation de 65% des citoyen·nes, il faut souligner qu’une année et demi plus tard sur le même sujet, le 18 juin 2023, cette participation n’était plus que de 42’5%. Une chute spectaculaire sans doute liée aux résultats peu probants des traitements – ils ne permettaient ni d’échapper au virus du Covid-19, ni n’empêchait de le transmettre – et aux doutes qui s’installaient. Il n’y avait aucune issue pour résister au rouleau compresseur d’une task force fédérale à laquelle avaient emboîté le pas pratiquement tous les médias. Pas l’ombre d’un espace pour favoriser un débat contradictoire, pour ouvrir aux opposants une tribune.

Leur seul pouvoir a été la rue, alors que les fondements du problème de la pandémie et de ses traitements sortis d’un chapeau pour la circonscrire n’avaient jamais été abordés et traités dans la sérénité et le respect des avis contradictoires. Seul le levier de la peur a été actionné avec des mesures angoissantes qui ont eu pour unique but d’effrayer et de conditionner. En fait, selon l’argumentation du Tribunal fédéral à l’encontre de la RTS, le «principe central du fonctionnement de la démocratie directe» a été bafoué, et selon moi pas uniquement par l’émission incriminée. Le principe de pluralité des opinions est inscrit dans la loi fédérale sur la radio et la télévision (LRTV).

Il faudra bien qu’un jour la lumière, toute la lumière, soit faite sur cette escroquerie mondialisée.

Léon Meynet, Chêne-Bougeries

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