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Au 14 juin!

Maryelle Budry réagit aux consignes données par le DIP à Genève à propos de la Fête des mères.
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Les féministes n’aiment pas tellement la Fête des mères, certes très vieille tradition, mais institutionnalisée par des Etats natalistes, voire fascistes au début du XXe siècle. Le MLF des années 1970 honnissait cette démarche, clivant les femmes dans leur rôle reproducteur, et avait célébré «les mauvaises mères». Et puis, c’est vrai, nous avons baissé la garde, nous consacrant à d’autres combats plus importants, et nous attendrissant devant les cadeaux de nos enfants…

La célébration de la consommation a pris la relève du discours populiste. Et voilà que tout à coup ressurgit à Genève la défense de la maternité sacrée! Alors que les enseignant·es de Lully avaient avec tant de justesse décrété une «fête des gens que l’on aime», tellement plus conforme à la réalité de vie des enfants.

Féministes jeunes et vieilles déplorons que des enseignant·es soient obligé·es, par un DIP autoritaire, de célébrer la vieille tradition nataliste et rappelons la grande journée internationale des femmes du 8 mars, et en Suisse le 14 juin, journée de revendications pour l’égalité, journée des minorités reconnues et de fête! Rendez-vous dans la rue le 14 juin!

Maryelle Budry,
Genève

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