Stop à la folie autoroutière!
Le 29 septembre dernier, le Conseil national votait (entre autres projets autoroutiers) l’élargissement du tronçon autoroutier reliant la plage du Vengeron à Nyon. Cette nouvelle a le mérite de soulever des inter-rogations, voire des haut-le-cœur.
Comment peut-on, en 2023, mettre en place une politique qui réduit l’offre ferroviaire depuis Genève vers le reste de la Suisse et augmenter les largeurs d’autoroutes? Des décennies d’études sur la mobilité démontrent l’inefficacité d’une telle approche. Pire, l’augmentation de voies autoroutières tend à aggraver le trafic routier en invitant de nouveaux usagers sur les routes et en augmentant la concentration des véhicules aux heures de pointe en zone urbaine.
Et qu’en est-il du prix? Financièrement, on peut légitimement se demander pourquoi une telle somme n’a pas pas été dévolue à améliorer l’offre CFF tout juste réduite? Mais il y a aussi le prix en nature. Ce tronçon d’autoroute longe des espaces forestiers et de biodiversité gravement menacés. Couper des arbres, encore couper des arbres! Quand est-ce que cela cessera-t-il?
Nous savons l’urgence de sortir d’une société fossile face à la catastrophe climatique qui se joue. Nous savons la nécessité de protéger les habitats face à l’effondrement de la biodiversité en cours. La planète se meurt et nous avec. La dystopie se réalise chaque jour un peu plus… La parole des scientifiques se transforme aujourd’hui en une réalité palpable: nous vivons des canicules chaque été, les centres villes en deviennent difficilement supportables, le bitume fond, les arbres grillent au soleil. Et nous restons toujours pris dans une dynamique d’accélération de ce processus: couper des pans de forêts pour un mode de déplacement mortifère. Voilà ce que vote Berne.
Il y a un référendum (actif-trafic.ch/referendum), signez-le, faites-le signer. Il n’est pas trop tard!
Virginia Bjertnes,
Genève