On nous écrit

La turbine et l’ermite

Jean-François Bouvier revient sur deux décisions récentes de l’Etat de Genève.
Environnement

Lorsque l’étroitesse d’esprit devient la règle, voici ce qu’il arrive. Deux exemples récents. A Richelien, depuis 1447, un bras de la Versoix permet de faire tourner un moulin et, dès 1889, de produire de l’électricité. A ce jour on parle d’une production d’électricité renouvelable qui permet d’alimenter environ 250 ménages.

Alors que l’on envisage tous les scénarios pour produire plus d’électricité, l’Etat exige son arrêt au nom de la protection de l’environnement! En 2001, l’installation avait obtenu la certification Natura+. L’autre jour, nouvelle découverte des services de l’Etat. L’ermite de Genève (une personne/520 000 habitants) a reçu un courrier de l’Etat lui demandant de quitter sa tente dans laquelle il vit loin de tout, avec un impact environnemental égal à zéro.

Ces deux décisions proviennent de services (personnes) qui eux, consomment beaucoup d’énergie électrique et ont un fort impact environnemental. Vivre en toute simplicité, loin de tout et sans déranger qui que ce soit leur est assurément insupportable…

Lorsqu’il faut appliquer le droit, Genève se distingue malheureusement encore une fois par une analyse juridique obtuse et dénuée de bon sens. Si les responsables (services) de ces décisions méritent un blâme, celles et ceux qui les soutiennent à l’échelon supérieur n’ont décidément rien compris. Comme me le disent mes amis «on est pas sorti de l’auberge…» Quelle tristesse.

Vernier

Opinions On nous écrit Jean-François Bouvier Environnement

Connexion