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Honte de prendre l’avion?

Félix Dalang évoque un ­sondage selon lequel une majorité de répondant·es disent ne pas culpabiliser en ­prenant l’avion.
Réchauffement climatique

Selon le sondage de Tamedia, 60 pourcent des personnes interrogées ne culpabilisent pas de prendre l’avion. Pour quelles raisons devraient-elles culpabiliser? Alors que l’«élite», les leaders politiques et dirigeants d’entreprises montrent jour après jour par leur exemple, que ce mode de transport est tout à fait normal. Le canton de Genève entretient avec fierté un aéroport international qui promeut même les vols low-cost de masse et des vols intercontinentaux, et on répète sans cesse qu’il est d’importance primordiale pour la bonne marche économique de la région. Pourquoi alors avoir «honte de prendre l’avion» (flygskam en suédois, parfois avihonte en français)?

Ne faudrait-il pas plutôt avoir honte de la majorité de nos leaders politiques et dirigeants économiques qui œuvrent jour après jour à la destruction de la planète? La honte c’est plutôt d’élire, élection après élection, des fossoyeurs de la vie sur la planète. Plutôt que d’élire des personnes qui s’engagent, avec détermination et charisme, de changer de cap et de construire une société durable qui donne à chacun et à chacune la possibilité de mener une vie bonne.

Félix Dalang, Genève

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