Ce n’est pas un au revoir, mais un adieu. La Makhno, bar, salle de concerts et dancefloor libertaire du ­premier étage de l’Usine, a annoncé sur les réseaux mettre un terme à ses activités. «C’est avec une certaine émotion qu’on vous annonce qu’après dix ans d’existence, il est l’heure pour la Makhno de vous dire au revoir», énonce le communiqué. Toutes les personnes ayant fréquenté ou travaillé dans le lieu sont remerciées pour leur implication.

De ­«nouvelles énergies»

C’est une page qui se tourne dans la vie alternative genevoise, car entre un verre d’absinthe ou une bière, des débats et projections politiques, des soirées solidaires ont ­rythmé la programmation. Des DJs et groupes du monde entier ont foulé la piste depuis 2013, année où la Makhno, nommée d’après le célèbre cosaque anarchiste, succédait au Moloko. Place à de ­«nouvelles énergies», conclut le communiqué.

La programmation se poursuit durant tout le mois de juin avec une pléthore de DJ, des collaborations avec le festival Spielact (notamment pour un set du représentant de la nouvelle vague trap palestinienne, Big Murk) et la BIG, biennale des espaces d’art de Genève. Une soirée de soutien au tournois de foot antiraciste aura lieu le 24 juin. La Makhno achèvera son aventure sur une dernière « Big Murge », samedi 1er juillet, histoire de vider fûts et frigos avant d’éteindre la lumière définitivement.