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Il fut un temps

Françoise Saudan donne les raisons de sa démission du Parti libéral radical genevois.
Élections

Il fut un temps où les partis de centre-droit (PLR et PDC) conjuguaient clairement des valeurs politiques alliant une approche libérale de l’économie, l’ouverture à l’étranger et la solidarité sociale.

Il fut un temps où j’étais fière d’appartenir à l’Entente de centre-droit qui m’a permis de travailler pour la population genevoise pendant dix ans de politique cantonale qui m’ont portée à la présidence du Grand Conseil et douze ans de politique fédérale qui m’ont portée à la présidence du Conseil aux Etats.

Il fut un temps où ces partis de centre-droit ne foulaient pas au pied leurs convictions pour de petits calculs électoraux et ne se seraient jamais abaissés à conclure des alliances contre nature avec des formations qui ne partagent pas nos valeurs d’accueil et d’ouverture à l’Europe, et tiennent des discours d’une violence à l’égard de nos voisins français que je récuse simplement.

Il est d’autant plus étonnant de constater que cette alliance a aussi comme justification d’exclure Pierre Maudet, en raison de prétendues valeurs éthiques qui ne retiennent nullement aujourd’hui les partis de l’Entente de se compromettre avec des formations dont les valeurs sont aux antipodes d’un centre-droit libéral et humaniste.

Par conséquent, je démissionne avec effet immédiat du PLR.

Françoise Saudan, ancienne députée au Grand Conseil, ancienne Conseillère aux Etats

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