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Mémoire courte

Raymond Joly est scandalisé par la candidature à Genève du professeur Philippe Morel aux couleurs du MCG.
Élections

Ponte de la chirurgie viscérale, ce professeur Morel de 70 ans décide de se lancer dans l’arène politique! Et pas sous n’importe quelle bannière: le MCG. Belle prise pour ce parti populiste, qui, en dehors de promesses purement électoralistes, s’érige depuis sa création contre l’afflux de frontaliers! Comme dit dans le tout ménage du MCG du 2 mars 2023, dont la cible, sous un flot de promesses populistes, est la guerre sans merci contre ces envahisseurs français proches de la frontière! Avec ces arguments de campagne:

– Nouvelle hausse de frontaliers! Le MCG seul contre tous!

– Mobilité: limitons le flux massif de véhicules de frontaliers!

– A donner la priorité de l’emploi pour les résidents genevois!

Bref, ces intrus bafouent notre belle cité genevoise!

Dans une double page dans LE CITOYEN de février 2023, où l’on vous présente le professeur Morel en tant que chirurgien visionnaire, homme d’action, colonel avec photos de famille (c’est touchant), vous déclarez sans ambages «Je m’engage sans réserve pour Genève». Vous retournez le bistouri pour ponctionner Genève de ces frontaliers devenus cancérigènes pour Genève.

Relisez, professeur, cette feuille de choux où il est demandé: «A maintenir un haut niveau de soins pour les genevois.» Un bon plan! L’hôpital n’accepterait que les citoyens genevois, et dans le même temps licencierait tous les soignants frontaliers!

Allez, un peu de courage Morel, signez cette proposition digne du serment d’Hypocrite!

Pour mémoire, les HUG comptent 40% de frontaliers dont 60% aux soins infirmiers!

Du haut de votre superbe, qu’auriez vous fait sans ces petites mains qui chaque jour vous assistèrent, parfois sans relâche ne comptant pas leurs heures supplémentaires!

Ces mêmes aides de soins écrasés par la fatigue lors du Covid?

Vous savez très bien qu’il n’est pas possible de trouver assez d’aide-soignants, d’infirmières et d’infirmiers ici.

Aujourd’hui, sans vergogne et la mémoire courte, vous allez œuvrer pour un parti qui n’en a rien à faire de ce qui précède, et vous présenter comme conseiller d’Etat.

Je n’ai rien à ajouter hormis mon mépris.

Raymond Joly,
Genève

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