Genève

Le personnel de l’OMP refuse une nouvelle direction

La commission du personnel demande au Conseil d’Etat genevois de repousser, après les élections cantonales, l’engagement de la future direction de l’OMP.
Le personnel de l’OMP ne veut pas d’une nouvelle direction avant les élections
La relation entre l'OMP et le Conseil d'Etat est tendue, notamment après l'affaire de Mancy. JPDS
OMP

La commission du personnel de l’Office médico-pédagogique (OMP) a envoyé ce lundi à midi un message à la délégation du Conseil d’Etat – composée d’Anne Emery-Torracinta, de Mauro Poggia et de Nathalie Fontanet – chargée de renouer avec les équipes un dialogue mis à mal avec l’affaire Mancy, notamment.

Force est de constater qu’un climat de défiance persiste. La commission du personnel estime être victime de la «politique du fait accompli». Elle demande instamment aux autorités de sursoir à l’engagement d’un ou d’une directrice de l’OMP ainsi que de son ajoint·e, alors que les offres d’emploi ont été publiées sur le site de l’Etat en début d’année, et ce jusqu’aux élections du futur exécutif cantonal, fin avril. Il avait été convenu «qu’aucun changement majeur ne serait décidé ni n’aurait lieu avant la fin de la législature et que, surtout, les éventuels changements seraient dictés par les nécessités et non pas par le calendrier électoral», explique la représentation du personnel.

Elle se réjouit de «nettes améliorations» à la suite de l’arrivée de Jacques Hertzschuch, directeur ad interim à la tête de l’OMP, laissant «présager une réelle possibilité de collaboration constructive». Elle demande son maintien en poste jusqu’à la fin de l’année 2023 et que sa ou son successeur soit trouvé en dehors du secrétariat général actuel, afin de ne pas avoir «à porter le lourd fardeau des législatures précédentes».

La commission du personnel dénonce par ailleurs le maintien d’une expertise externe «express», portant vraisemblablement sur la pertinence de transférer les consultations (logopédistes, psychologues, etc.) de l’OMP aux HUG, alors même que ce projet a été gelé.

A ce sujet, elle évoque une audition «alibi», sans ordre du jour, une séance «chaotique» au résultat «inexploitable». Bref, elle estime ne pas avoir été consultée ni entendue. Elle reproche également au secrétariat général du DIP son ingérence, le fait d’être «extrêmement présent» au sein de l’OMP, en particulier dans les réunions de planification de l’enseignement spécialisé concernant la rentrée prochaine.

Des griefs qui tombent moins de vingt-quatre heures avant la tenue d’une conférence de presse d’Anne Emery Torracinta et de Jacques Hertzschuch visant à faire un point de situation sur l’avancement du plan d’action pour l’OMP présenté en juin 2022. La magistrate socialiste aura l’occasion de répondre aujourd’hui sur ces différentes questions.

Régions Genève Christiane Pasteur OMP

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